Vincent GUERIN
Né le 22 Novembre 1965 à Boulogne-Billancourt (92)
Parisien d'origine, sa discrétion et son petit gabarit ne lui permettent pourtant pas d'intégrer un des nombreux centres de formation francilien. Il commence donc sa carrière en amateurs à Joinville-le-Pont. C'est là que le club de Brest le déniche et l'intègre à son centre. Il débutera relativement vite en D1 en 1984 et jouera d'abord 9 puis 11 matches lors des ses premières années d'apprentissage, puis prendra son envol lors des deux saisons suivantes avec 10 buts en 79 matches. Cela lui permet d'intégrer l'équipe de France Espoirs avec qui il devient champion d'Europe en 1988 aux cotés de Barrabé, Martini, L. Blanc, Reuzeau, Silvestre, F. Passi, Sauzée, Paille ou Cantona. Brest est très ambitieux à l'époque et après avoir réalisé sa meilleure saison dans l'élite en 8è position avec les mondialistes Julio Cesar et José Luiz Brown, en engage un autre avec le maestro paraguayen Robert Cabañas. Malheureusement, celui-ci ne sera jamais qualifié, et malgré une victoire 4-0 sur Montpellier en première partie de saison, le club s'effondre lors des matches retour (avec notamment une défaite 6-0 à la Mosson) entraînant sa rétrogadation sportive en D2. |
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Il est donc temps pour lui de quitter le navire et de poursuivre sa progression. Le Matra Racing est plus ambitieux que jamais et recrute de nombreux joueurs tels Casoni, Dogon, Ginola, ou Anziani. Ajoutés aux joueurs restants (Bossis, Fernandez, Francescoli ...), ils forment une équipe impressionnante sur le papier, qui figure à nouveau parmi les favoris du championnat. Mais la mayonnaise ne prend pas et c'est une nouvelle galère pour Vincent qui n'inscrit que 2 buts en 35 matches. 15ème à la trève, l'équipe lutte pour le maintien et Matra se désengage du club avant la fin de l'année. Tous les joueurs sont à vendre. Montpellier se manifeste donc. Aussi ambitieux que ses clubs précédents, Vincent ne se doute pas du piège. Avec lui, Cantona, Paille, Xuereb, et Suvrijn sont engagés. Nouvelle galère donc dans un groupe désunis où ces "stars" accompagnées de Julio César, ou Blanc, s'opposent en interne aux travailleurs de l'ombre (Baills, Lucchesi, Der Zakarian, Lemoult…). Relégable à la mi-saison, l'arrivée de Mézy va ressouder le groupe et les résultats reviennent. La deuxième partie de saison est digne du parcours d'un européen avec Vincent en charge d'organiser le jeu aux cotés de Valderrama. Avec 4 buts en 35 matches, son année est satisfaisante et finit de la meilleure façon qui soit avec le gain de sa première Coupe de France. |
Il découvrira donc l'Europe la saison suivante en se faisant bêtement expulser au premier tour pour avoir gagner du temps en envoyant un ballon dans les tribunes. Un autre carton jaune tout aussi stupide à Old Trafford lui fera également manquer le retour contre Manchester où son travail au milieu aurait été plus que précieux. Malgré la septième place de l'équipe, sa saison est tout juste moyenne avec 2 buts en 35 matches. En mal de trésorerie, le MHSC cherche à s'en séparer avant la fin de son contrat, mais ne trouve aucun preneur. Il est donc écarté de l'équipe. Mais les résultats étant plus que décevants et l'absence de meneur de jeu flagrante suite au départ de Valderrama et à la déception Todorov, il est réintégré après quelques semaines et réalise alors une fin d'année époustouflante comme n°10 au cours de laquelle il inscrit 3 buts en 29 matches. |
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Du coup, les offres ne manquent plus à l'intersaison suivante, d'autant qu'il est en fin de contrat. Il privilégie alors le retour aux sources dans l'équipe phare francilienne : le PSG. Les galères semblent enfin s'arrêter avec une Coupe de France et une place de 2è du championnat en 92/93. D'autant plus qu'il explose complètement la saison suivante en remportant le titre de champion avec le PSG, mais aussi en débutant en bleu, sous les ordres d'Aimé Jacquet (qui l'avait recruté à Montpellier). Avec une Coupe de France et une Coupe de la Ligue en 1995, il est élu footballeur français de l'année, gagne également la Coupe des Vainqueurs de Coupe (élu meilleur joueur de la finale) et participe à l'Euro 96 où il restera titulaire jusqu'à la demi-finale perdue. Il est alors au sommet de sa carrière, plus dure sera la chute. S'il est finaliste de la même Coupe des Coupes la saison suivante contre Barcelone, il perd sa place en équipe de France et ne pourra donc pas prendre le wagon du mondial 98. |
De toute manière, soupçonné de dopage avec un test positif à la nandrolone en Septembre 97, il est suspendu par la Fédération à partir de Février 1998, et ne peut donc pas prendre part aux succès du PSG ni en Coupe de la Ligue, ni en Coupe de France. Au total, il aura joué 192 matches et marqué 14 buts pour le club parisien dont il est le plus parfait des symboles et 2 buts en 19 sélections pour l'équipe de France. Si les recours judiciaires qu'il intente sont suspensifs et censés repousser sa sanction de 18 mois de suspension dont 6 ferme, il décide néanmoins de s'exiler en Ecosse, pour oublier cette affaire. Il ne marquera qu'un but en 19 matches pour Hearts of Midlothian qui restera comme son dernier club professionnel. En Mai 1999, il raccroche donc les crampons pour entamer une petite carrière journalistique, d'abord en tant que consultant TV puis sur internet. Un temps en contact avec le P.S.G. qui lui propose un an de contrat en tant qu'entraîneur des jeunes, il préfère rechausser les crampons en 2001 avec le Red Star qui vient de subir deux rétrogadations successives jusqu'en CFA. |
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Le club dyonisien lui propose en effet un contrat plus long avec une reconversion comme entraîneur. Mais blessé en début de championnat, et en désaccord avec son entraîneur qui refuse de le poster en libéro, il ne peut pas apporter tout ce qu'il veut et ne joue que 16 matches, majoritairement en deuxième partie de saison. L'équipe manque l'accession et est à nouveau rétrogradée par la DNCG en CFA2. Le voilà donc licencié. Il cherche actuellement à rebondir en tant qu'entraîneur puisqu'il est titulaire du Brevet d'état 1er Degré. |