Victor Hinestroza BONILLA

Né le 23/01/1971 à Tumaco (Colombie)

Formé dans le club colombien du Deportes Palmira, il effectue un bref passage à l'Envigado F.C avant de débuter en professionnels avec le Deportivo Cali en 1991. Son poste à l'époque est milieu offensif en raison de son gabarit trop moyen (1m 78 pour 73 kg). Après 17 buts en 59 matches (lors de ses 4 premières saisons), le poste d'attaquant s'ouvre à lui, et il y explose (15 buts en 40 matches en 1997, où le club finit champion de Colombie, puis 37 buts en 47 matches en 1998, où il est sacré meilleur buteur et champion). Cette même année, il est finaliste et meilleur buteur de la Copa Libertadores.
En 1999, il débute à peine le championnat colombien (2 buts en 7 matches) avant de tenter l'aventure en Europe, et plus précisément l'Espagne. C'est la Real Sociedad qui l'accueillera, mais il n'y sera que rarement titulaire en raison de problèmes relationnels avec Javier Clemente, il ne marque que 3 buts en 17 matches, puis finit l'année à Salamanque en Division 2 où il marque 5 buts en 7 matches.

C'est Luiz Fernandez qui le recommandera à son ami Didier Couécou qui le fera signer à Toulouse pour 21 MF lors de l'intersaison 2000. Après un début de saison hésitant, en partie dû à une préparation tronquée (il n'est arrivé que début août à Toulouse), où il est sifflé par le kop toulousain après quelques occasions manquées, le Colombien se met à marquer but sur but après l'arrivée de Robert Nouzaret. Si son année et relativement satisfaisante, avec 15 buts en 33 matches, elle n'est pas suffisante pour maintenir le club en D1. La mise en liquidation du club toulousain le libère à l'intersaison, mais sa future destination restera une énigme pendant un bon moment malgré des contacts avec Lyon, Monaco, le Celtic de Glasgow et le Bayern Munich, en raison de l'indemnité de 80 MF demandée par le TFC avant la faillite, ou de ses prétentions financières trop élevées.

Licencié par Toulouse puis reparti en Colombie, où il s'entraînait avec son ancien club, c'est finalement le F.C. Nantes qui l'accueille en Septembre 2001 pour remplacer Moldovan, blessé, avec un contrat d'une durée d'un an et demi. Mais souvent blessé, et non qualifié en Ligue des Champions, il ne marque que 2 buts en 8 matches comme titulaire. Suite à des divergences de vue avec l'entraîneur Angel Marcos il résiliera finalement son contrat à l'amiable en Janvier, mais pas pour s'engager avec un autre club. Il retourne auprès de sa famille en Colombie pour s'occuper notamment de son école de football.

En sélection Colombienne, il a marqué 6 buts pour 21 sélections. Il n'en en effet débuté qu'en 1997 en raison de la forte concurrence en attaque à l'époque (Rincon et Asprilla notamment). S'il dispute la Copa America cette année-là comme remplaçant, il rate l'année suivante la Coupe du Monde en France. Mais sa merveilleuse année 1998 l'amène au poste de titulaire, disputant ainsi la Copa America 1999 et la Gold Cup 2000. Mais là-aussi en raison de différents avec l'entraîneur (il n'est pas appelé par Maturana, nouvellement promu au poste de sélectionneur, pour les éliminatoires de la WC 02 contre l'Argentine en Juin 2001), il a pris sa retraite internationale.

Dans son jeu, Bonilla utilise à foison les dribbles chaloupés, les changements de direction déroutants, et est doué d'une redoutable efficacité. Il aime les grands espaces, ce qui devrait convenir parfaitement au jeu montpelliérain, basé sur la contre-attaque. S'il manque parfois de lucidité devant le but, ce qui lui a parfois valu l'étiquette de buteur aux pieds carrés, il apparaît pourtant très technique avec un pied droit et un jeu de tête précis.