JULIO CESAR DA SILVA
Né le 8 Mars 1963 à Bauru (Brésil)
Si Julio Cesar da Silva est originaire comme Pelé de Bauru, la comparaison s'arrête là. Non pas par manque de talent mais pour des trajectoires totalement différentes. Après des débuts prometteurs dans un des clubs locaux, au Noroeste Barau, Julio Cesar prend la direction d'un plus grand club brésilien, le FC Guarani (là où s'est révélé plus tard Sonny Anderson). Ses qualités athlétiques alliées, comme tout brésilien qui se respecte, à une technique au dessus de la moyenne, en font vite un pilier de son club puis de l'équipe du Brésil. Il participe ainsi à la Coupe du Monde 1986 au Mexique où il se révèle aux yeux du monde. Et notamment de la France, puisque malgré son pénalty décisif manqué devant Joël Bats en Quart de finale, il est contacté par Brest qui cherche à monter une équipe spectaculaire. Ce qui marquera la fin de son expérience avec la seleção (au total 15 sélections, 1 but). |
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Il rejoindra la Bretagne et son climat difficile en Juillet 1986 en même temps qu'un champion du Monde argentin (José-Luiz Brown), pour constituer à priori une charnière centrale de très haut niveau. Après un début de saison en fanfare (leader à la 3è journée) Brest va piétiner pour ensuite se reprendre à la fin des matches aller et réaliser sa meilleure saison en D1 du point de vue arithmétique (8ème avec 40 points) Il faut dire qu'outre Brown, Gérard Buscher et les jeunes Paul Le Guen, Patrick Colleter ou Vincent Guérin composent cette équipe dont le point faible est bizarrement… sa défense (13è de D1). |
Les Sud-Américains ont le plus grand mal à s'adapter au climat et ne resteront ainsi qu'un an sur la pointe armoricaine. Julio César n'inscrivant qu'un seul but cette année-là. Montpellier, de retour en D1 veut frapper un grand coup sur le marché des transferts. Le club est en contact avec Julio Cesar et Harald Schumacher, le fameux gardien allemand qui voulut faire un collier souvenir avec les dents de Battiston, mais ne peut financer qu'une seule de ces venues, le quota étranger affichant complet. Mosca préférant que ce soit un joueur de champ, le défenseur brésilien débarque donc sur les bords de la Mosson. Toutefois, ses caprices et ceux de son impresario, conjugués avec l'exigence des magasins Leclerc (ex-sponsors de Brest et propriétaires du joueur) rendent le transfert délicat d'un point de vue financier. Un accord est difficilement trouvé et Loulou mettra la main à la poche pour un contrat de 3 ans. |
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Avec 5 buts en 37 matches, sa première année est tout simplement somptueuse. Et les résultats s'en ressentent, avec une troisième place à la clé en D1 pour le club. Cette année là restera comme la plus complète de sa carrière en championnat La saison suivante lui apportera moins de satisfactions avec cette élimination trop rapide en Coupe de l'UEFA. De plus, quelques blessure lui empêcheront d'être au meilleur de sa forme. Il ne marquera qu'un but en 26 matches. Enfin, sa dernière année, à l'image de l'équipe, commence difficilement, mais se finit en apothéose avec la victoire en Coupe de France, seul trophée majeur du club encore aujourd'hui. Avec un total de 9 buts en 93 matches, on peut parler d'un bilan plus que positif chez nous. Il a d'ailleurs été élu 2è meilleur joueur du club des 25 dernières années derrière Laurent Blanc. |
C'est sur cette bonne note qu'il quitte Montpellier et la France pour un club à la recherche de son lustre d'antan, la Juventus de Turin, qui ne recense pourtant que des échecs avec ses derniers étrangers (Rush, Zavarov, Hässler, Rui Barros...). Il formera avec l'allemand Köhler la charnière centrale turinoise. Le club reste sur une victoire en coupe de l'UEFA et en Coupe d'Italie. Julio César participe donc la première année à la Coupe des Coupes (comme Montpellier) où le club échoue en demi-finales contre Barcelone. Mais les bianconeri restent barrés en championnat par le Naples de Maradona puis le Milan de Rijkaard, Gullit et Van Basten, et ce malgré des joueurs confirmés tels Baggio, Schillaci, Vialli, Ravanelli, Möller ou plus tard Del Piero. Julio Cesar en profitera tout de même pour gagner son premier trophée à l'échelle européenne en 1993 avec la coupe de l'UEFA, remportée contre le Borussia Dortmund. Sans le savoir, il vient de dominer le club qui l'accueillera un an plus tard. En compagnie d'Andreas Möller, il part après 3 buts en 89 matches de championnat mais une dernière année gachée par les blessures. |
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Titulaire en défense aux cotés de Matthias Sammer, il remporte le Championnat et la Supercoupe d'Allemagne avec le Borussia sous les ordres d'Omar Hitzfield en 94-95 et 95-96. Cela lui permet de signer un lucratif contrat qui en fait l'un des 5 joueurs les mieux payés au monde. Le trio défensif qu'il forme alors avec Sammer et Kohler (de retour en Allemagne) est ce qu'il se fait alors de mieux sur la planète. Malheureusement le trio sera vite démantelé avec sa grave blessure, conjuguée à celle de Sammer. Il ne joue que 10 matches lors du début de cette troisième année (pour 3 buts marqués tout de même), où le club finit troisième en championnat et gagne la Ligue des Champions après avoir éliminé Auxerre en quarts et… la Juve en finale. Les choses changent avec l'arrivée d'un nouvel entraîneur, Nevio Scala. Le courant passe moins bien malgré le gain de la Coupe Intercontinentale ou une demi-finale de Ligue des Champions. Le club est à la dérive dans un championnat où il finira dans le ventre mou. Il retourne donc se ressourcer dans son pays avant la fin de la saison. Il aura joué 75 matches pour 5 buts inscrits avec le Borussia. |
Botafogo, de Rio de Janeiro, l'accueille donc en 1998, en même temps qu'un autre vétéran sur le retour : Bébéto. Mais ses performances sont très décevantes, le seul but qu'il marque est contre son camp, Botafogo fait une saison sans rapports avec ses ambitions et avec une défense très perméable. Il ne reste donc que six mois et s'en retourne à Dortmund à la mi-novembre, alors entraîné par Michael Skibbe. Il n'y restera que 75 jours pour 5 matches joués. Les dirigeants allemands s'étant dit las d'avoir à supporter ses escapades. Un transfert est donc rapidement arrangé avec le Panathinaïkos moyennant 153.000 €. En Grèce, il fera la connaissance d'Alioja Asanovic mais ne jouera que 6 matches de championnat, qui se soldent tous par des victoires. Il ne participe pas à la Coupe d'Europe puisque le club avait préalablement été éliminé par Lens en Ligue des Champions. |
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Toutefois, ce retour à la compétition lui permet de retrouver Laurent Blanc et Aimé Jacquet avec une sélection FIFA pour l'inauguration du Stade Olympique de Sydney. En fin de contrat, il retourne en Allemagne, au Werder de Brême, qui mise sur son expérience (il a alors 36 ans) pour encadrer ses jeunes joueurs et le fait signer un contrat rémunéré au nombre de matches. Il en jouera 12 avec ce nouveau club mais une blessure au genou l'oblige à arrêter prématurément son expérience là-bas. C'en est fini pour lui de l'Europe et il rentre donc au Brésil. Il évoluera encore une saison en 2001 au petit club de Rio Branco, dans l'équivalent d'une troisième division brésilienne avant de devenir l'entraîneur de son club formateur : le Noroeste de Barau cette année. |