Le MHSC grandira-t-il un jour ?
La grandeur d'un club ne peut pas se faire du jour au lendemain. Elle ne se fait pas non plus sans une action commune avec les services publics (mairie, CRS, Gendarmerie, etc…). A Montpellier, il apparaît aujourd'hui une volonté farouche de tirer le club vers le bas, tant au niveau des autorités qu'au sein du club. De trop nombreux exemples récents peuvent être retranscrits, en voici une liste non exhaustive : Montpellier-Bordeaux 16h00. Le match démarre dans une heure. Pour cette journée classée rouge, de nombreux touristes rentrent chez eux par l'autoroute A75. Malgré cela, les autorités détournent toutes les voitures sur l'avenue traversant Celleneuve (qui mène aussi à cette autoroute), alors que les voitures passant par le rond-point d'Alco sont redirigées vers Celleneuve. L'avenue est bloquée mais reçoit encore un flux incéssant de voitures. Cela est censé motiver les supporters à se déplacer. 16h05. Les portes du stade s'ouvrent à peine. Les UL02, tout nouveau groupe de supporters, découvrent à leur grande surprise qu'ils sont "déménagés" par la sécurité sur un côté de leur tribune. Ils ne seront pas derrière leur bache, le club doit en avoir honte, il les cache aux caméras de Canal + qui ne s'attardent pas plus sur la Butte, mais font un plan serré sur les ultras bordelais qui allument un fumi. Pourquoi le président se plaint-il de ses supporters, si c'est pour les faire assoir comme en présidentielles ? 17h32. Smertine ouvre le score, les ultras bordelais exultent, mais ils ne sont pas les seuls, une bonne partie des tribunes Gévaudan, Cévennes et Corbières lève les bras. On "parque" ses supporters à l'abri des caméras, et on met bien en vue les touristes, qui encouragent l'équipe présumée la plus forte. C'est bien plus pratique d'avoir des supporters assis, qui ne chantent pas sinon pour encourager les adversaires, qui viennent une fois l'an au mois d'Août, au détriment de montpelliérains qui n'ont pu avoir de place en Corbières (complet ce jour là, alors que c'est une tribune qui n'est jamais remplie). 19h00. Nicollin : "Ce soir j'ai vu des crêpes". Sous le coup de la colère, notre président Loulou a encore pété les plombs devant les journalistes et traité certains de ses joueurs de crêpes (Mansaré ? Guéï ? Bonilla ? Barbosa ?) parce qu'ils n'ont pas eu de réalisme. Il menace de les virer de l'équipe. A ma connaissance, il y a un entraîneur dont c'est le boulot et qui choisit le meilleur pour son équipe. Cet entraîneur s'y connaît, le président non, alors silence. Je n'ai aucun respect pour Aulas, mais il ne qualifie jamais ses joueurs de "crêpes" ou de "chêvres". Il ne faut pas se tromper de cible. |
L'intersaison 2002-2003 Mézy et Nicollin veulent se débarasser de certains joueurs, notamment Paulo Sergio, Guéï, Doumeng, Lefèvre et Rodriguez. Histoire qu'ils trouvent facilement preneur, Nicollin leur fait de la pub dans les journaux. Il pourrait dire qu'ils n'entrent pas dans le schéma tactique mais qu'ils ont des qualités. Non, il préfère un chemin plus direct ("le danger, c'est le milieu de gamme : ces joueurs là sont chers et se croient forts"), je ne sais pas où il a pris ses cours de marketing, mais ça ne donne pas envie de les acheter. |
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Toujours selon notre président, tous les comptes seront équilibrés quand certains joueurs seront partis. Après 3 matches, ces joueurs sont toujours là mais ne jouent même pas en CFA, ce qui est une bonne manière de les vendre. Du coup, le trou de la trésorerie revient à la mode, c'est Tchato qui s'y colle et sera le prochain partant. Le point fort du MHSC, on l'a vu, est la communication. Un dernier exemple flagrant est le match amical contre Haïti, annoncé annulé le matin même alors qu'il était prévu de longue date dans tous les médias. Le match se déroulera à huis clos sans aucune explication. Drôle de manière de traiter ses supporters. |
Revenons aux supporters et aux déclarations de Loulou l'an passé, qui se plaignait de ne pas avoir d'ambiance à la Mosson. On l'a dit précédemment, le club se plaint du calme de ses tribunes, mais casse toute velléité de ses supporters en les traitant comme des sous-merdes. Le comble est ensuite d'être comparé aux voisins mais néanmoins "ennemi" nîmois, qui auraient un véritable public (800 personnes en fin d'année en D2, ça c'est un public !!!). Encore une occasion de se taire qui passe à la trappe, les supporters montpelliérains se font insulter par leur propre président. Pourtant, à ma connaissance, Lille et Bordeaux sont des villes bourgeoises et étudiantes où les activités ne manquent pas. Pourquoi pas à Montpellier ? Pour certaines raisons que j'évoque mais surtout par manque de résultats. Est-ce la faute aux supporters ? |
La saison 2001-2002 A la mi-saison, notre "toujours bavard" président annonce en direct sur Canal + à la France entière qu'il a des problèmes de trésorerie et qu'il va brader des joueurs. Eh oui, il a fallu six mois au comptable du club pour se rendre compte d'un trou béant dans la caisse, mais je penche plutôt pour une nouvelle erreur de communication. Quoiqu'il en soit Sorlin part au mercato pour deux fois moins cher que ce qu'il aurait pu partir en début d'année. Et le club devra également se séparer de Maoulida au moment où l'Europe était dans la ligne de mire. |
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Et à part nous qui crisons tous les week-ends sur cette tribune Aigoual, qui se souvient que Montpellier a accueilli la Coupe du Monde en 1998 ? Je ne me rappelle même pas des villes où a joué la France au Japon ou en Corée!!! Les supporters adverses ne peuvent soit disant pas être mis là-bas. Les touristes qui occupent les places des supporters non plus. Restent les matches où l'on accueille les marseillais, et les éventuelles demi-finales de Rugby où toutes les places sont occupées : deux matches dans l'année, elle vaut le coup cette tribune, et elle ne casse pas l'ambiance!!! |
Intersaison 1999-2000 Nicollin craque sur d'anciens nantais, tour à tour Ouédec, Loko, Pédros, Decroix et Gourvennec sont recrutés, des contacts sérieux sont également pris avec Ferri. Son entraîneur de l'époque ne désire pas tout ces joueurs, il devra faire avec. Il aurait préféré Pédron, mais à La Paillade, on ne prend pas des inconnus, le président "bande" sur des noms, ou confond les lettres, ce sera Pédros et non Pédron, qui explosera à St-Etienne. De plus, les tacler ainsi dans les journaux après-coup, ça doit donner envie à d'autres joueurs de venir nous rejoindre!!! Ca fait toujours plaisir de se faire insulter en public. |
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Un très bon entraîneur (Roux qualifiant Mézy comme meilleur que lui), un groupe avec un état d'esprit irréprochable, voilà pour le terrain. Mais en coulisse, on retrouve un public dénigré, des services publics incompétents (car non concernés) un président trop bavard, bref, un entourage détestable. Laurent Nicollin a l'air plus proche du terrain (joueurs et supporters) et plus compréhensif que son père qui devrait se consacrer à sa santé, et ne plus s'occuper de rien. Enfin, des personnes comme Grappin sont à bannir, on ne fait pas des supporters dans un bureau, même à Lens. Respecte autrui et il te respectera. Montpellier a eu quelques grandes équipes avec des joueurs comme Bernardet, Stojkovic, Milla, Perez qui n'étaient pas encore reconnu comme ils le furent après, ou plus tard avec les Baills, Lucchesi, Blanc, Suvrijn, Guérin, Der Zakarian, Lemoult ou Ziober, des mouilleurs de maillots. Ils avaient un grand président qui taclait les adversaires : "ils nous ont pris pour des jambons". Aujourd'hui on recrute encore des noms (Laigle et Bonilla après l'expérience nantaise, ça a l'air de mieux partir mais attendons de voir) et notre président tacle ses couleurs ("crêpes", "chêvres", "j'aimerai être à Nîmes") et non les adversaires. Une reprise en main est fondamentale. |